18 femmes sur les 473 prisonniers politiques actuels seraient encore détenues.

Les militantes et les journalistes qui osent s’opposer à la junte continuent de payer un lourd tribut.

La plupart d’entre ­elles sont torturées, violées ou tuées par les troupes de l’armée birmane qui combattent les milices ethniques dans les Etats Shan, Kachin et Karen. Dans un rapport publié en octobre 2011, la Kachin Women’s Association (KWAT) montre que l’utilisation du viol comme arme de guerre continue, en dépit de l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement civil en mars 2011.

«Il est impossible de parler des agressions sexuelles commises par des soldats sur les femmes issues des tribus dans les régions reculées», déclare Mon Mon Myat. Selon l’écrivain, dans de nombreux cas, les femmes ne conçoivent pas le viol comme une discrimination entre les sexes. Mais plutôt comme une «fatalité dans une société qui voit d’un mauvais œil le sexe dit faible porter une tenue légère ou aller dans des endroits réprouvés par la morale».

Sans compter l’omerta familiale systématique dans les cas de viol, qui limite les plaintes devant les tribunaux.

2012.05.14 Le Temps