En apparence, la Birmanie est un pays magnifique, naturellement riche, et sa population est ethniquement diversifiée. Elle a aussi été également dirigée pendant plus de 20 ans par l'un des régimes les plus oppressifs du monde, le Conseil de l’Etat de la paix et du développement, un groupe de 11 membres du commandement militaire.

Cette junte, au pouvoir sous des noms différents depuis 1988, a été accusée d'innombrables violations des droits de l'Homme. Le SPDC, comme la junte est communément appelée, supervise également un système économique corrompu et inefficace. En dépit de la richesse naturelle du pays, les conditions socio-économiques continuent de s’y détériorer, notamment dans les écoles et les hôpitaux de Birmanie.

Le résultat final est qu’entre 1,5 et 2 millions de Birmans, d’ethnies différentes, ont été forcés de se disperser en Thaïlande. Près de 300 000 personnes – appartenant principalement aux groupes ethniques Karen, Karenni et Mon – vivent dans neuf camps de réfugiés le long de la frontière. Plusieurs centaines de milliers de membres de l’ethnie Shan résident également en Thaïlande ; la plupart du temps, ce sont des immigrants illégaux que le gouvernement thaïlandais ne reconnaît pas en tant que réfugiés. Leurs droits et les protections sont presque inexistants, principalement parce que la Thaïlande nest pas signataire de la Convention de 1951 des Nations Unies concernant le statut des réfugiés, ce qui signifie que seules les personnes déplacées des zones de conflit de la Birmanie sont autorisées à recevoir de l’aide humanitaire. Bien sûr, le gouvernement de la Thaïlande reconnaît les innombrables autres réfugiés birmans, mais il limite strictement leur circulation. Un rapport publié par Suzanne Belton et Cynthia Maung illustre le manque de liberté de mouvement pour les réfugiés et les migrants :

«Si un travailleur migrant birman a un permis de travail, ils peut se déplacer et bénéficier du régime universel dassurance santé de (la Thaïlande), mais le climat de peur et dincertitude est susceptible dempêcher les gens de voyager. Les transports publics doivent passer de nombreux barrages et contrôles et si les passagers sont découverts en nayant pas de papiers en règle, ils sont expulsés.”

Pour les Shans et les autres immigrants illégaux, la vie peut être encore plus difficile que la vie dans les camps. Ces migrants sont souvent privés daccès à leau potable, aux sanitaires et au logement, de même quils sont privés d’accès à léducation et aux soins médicaux. Pour les filles et les jeunes femmes, la traite des êtres humains est particulièrement problématique, surtout avec la présence de quelques 16 maisons closes à Mae Sot, la plus grande ville frontalière.

Un rapport a établi que des jeunes filles victimes de la traite des femmes doivent faire “face à un large éventail d’abus, y compris la violence sexuelle et autres violences physiques, la servitude pour dettes, lexposition au VIH / SIDA, le travail forcé sans paiement et la séquestration.

Le manque d’Education sexuelle Une population, souvent pauvre, qui a généralement été traumatisée, signifie que la santé génésique liées à la sexualité et à la reproduction est un problème constant. Cependant, la plupart des gens qui grandissent en Birmanie reçoivent très peu déducation sur la sexualité ou la reproduction. En fait, une étude de 2007 portant sur 400 adolescents birmans qui vivent désormais en Thaïlande a démontré ce manque de connaissances sur la sexualité.

2012.03.07 Thailande.fr