La Birmanie a choisi "sincèrement" de se démocratiser, permettant un changement "harmonieux" et non pas dans le sang comme lors des révolutions du Printemps arabe ou en Irak et en Afghanistan, a estimé jeudi la presse officielle.



Les exemples de l'Irak et de l'Afghanistan montrent les "erreurs de stratégie" de ceux qui "préparent leurs valises et disent au revoir à des pays en cendre", abandonnant la population dans les "larmes et le chagrin", écrit dans un commentaire le quotidien en anglais New Light of Myanmar. Et les révolutions dans le monde arabe "ne sont pas vraiment différentes", poursuit le quotidien. "Malgré un titre poétique, le Printemps arabe est un printemps peint dans le sang et va se terminer avec des problèmes et de la pauvreté. Le résultat n'est qu'une division entre groupes ethniques". Mais pas en Birmanie, avec ses changements "harmonieux", assure le quotidien.



"La volonté sincère du précédent gouvernement, qui aide le pays à avancer sur la voie de la démocratie de manière stable et pacifique, et du nouveau gouvernement (...) est tangible", insiste New Light of Myanmar. La Birmanie "est une démocratie qui ne souffre pas des peines" des pays du monde arabe, écrit le journal, mettant notamment en avant les discussions de paix engagées par le nouveau régime avec les rebelles des minorités ethniques.



En 2003, le général Khin Nyunt, Premier ministre de la junte dirigée d'une main de fer par le généralissime Than Shwe, avait présenté une "feuille de route" pour l'édification d'une "démocratie disciplinée" en sept étapes. La dernière étape est l'"édification d'une Nation moderne, développée et démocratique par les dirigeants de l'Etat élus par les organes législatifs, et le gouvernement et autres organes centraux formés par ces organes législatifs".

2012.02.09 L'Orient le Jour

Réactions des internautes à cet article

C'est comme ça que l'on sort grandi d'une crise (...), et non en prétendant que le régime syrien actuel sortira grandi après avoir maté tous les terroristes ! La vérité, la justice et la compassion sont souvent les seules défenses contre le pouvoir impitoyable ne cessait de répéter Aung San Suu Kyi qui a réussi enfin son pari face à la junte militaire , une culture incomparable avec les printemps arabes qui plongent toujours dans l 'obscurantisme .