A la veille de mon déplacement en Birmanie, au cours duquel je rencontrerai notamment le président Thein Sein et Mme Aung San Suu Kyi, figure emblématique du combat pour la démocratie dans ce pays et prix Nobel de la paix, je tiens à saluer l’annonce de la libération de 651 prisonniers politiques et de conscience. Pour la France, c’est un signal positif et une étape importante dans la perspective de la libération complète de tous les prisonniers politiques, que nous n’avons eu de cesse d’appeler de nos vœux, et un élément du processus de réconciliation nationale. Je me réjouis en particulier de la libération d’ores et déjà confirmée de personnalités éminentes telles que M. Min Ko Naing, leader de la Génération 88, M. Khun Tun Oo, Président de la " Shan National League for Democracy " et du moine Gambira.

Je salue également la signature hier d’un cessez-le-feu entre le gouvernement birman et l’Union nationale des Karen (KNU), autre progrès important sur le chemin de la réconciliation nationale et du respect des minorités. La cessation des hostilités entre l’armée birmane et les groupes ethniques armés est essentielle. La France souhaite que les organisations humanitaires puissent accéder immédiatement aux populations et que s’engage un dialogue entre le gouvernement et les groupes armés pour un règlement politique, étape essentielle pour l’avenir de la Birmanie.

C’est le message de soutien et d’encouragement au processus de réconciliation nationale, de démocratisation et de restauration des libertés que je porterai, au nom de la France, à l’ensemble des autorités et des personnalités que je vais rencontrer en Birmanie.

2012.01.13 Ambassade de France à Rangoun

L'amnistie de vendredi en Birmanie, réclamée et saluée par l'Occident, a concerné 302 personnes considérées par l'opposition comme des prisonniers politiques, a indiqué samedi le ministre de l'Intérieur, assurant qu'ils n'avaient pas été emprisonnés pour leur action politique. "Ces libérations n'ont pas été faites pour suivre la demande de quiconque. Nous les avons libérés en raison de la véritable bienveillance du gouvernement". Il a toutefois reconnu que les 302 avaient été pris sur une liste de prisonniers politiques établie par une "organisation politique", faisant très probablement référence à la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi."Ils nous ont donné 604 (noms), nous en avons trouvés 430 (...) Nous en avons libérés 302", a-t-il indiqué, soulignant que les détenus encore sur la liste ne pouvaient bénéficier d'une amnistie. Ils "ont commis des crimes graves comme des actes terroristes (...) Nous ne pouvons pas libérer ce genre de personnes", a insisté le ministre.

2012.01.14 Liberation -302-prisonniers-de-conscience-liberes

2012.01.14 l-ouverture-gagne-les-prisons