Quand avez-vous appris que vous seriez libéré ? Zarganar : Nous dormions. Ils nous ont réveillé vers 5h30 du matin et ils m'ont dit que j'étaits libéré. Ensuite, j'ai quitté la prison.

Quels sont vos projets maintenant ? Allez-vous continuer à prendre part àla vie politique, sociale, culturelle ? Zarganar : en ce qui concerne ces trois domaines d'activités, je vais continuer. Elles m'intéressent toutes, donc je vais poursuivre.

D'après vous, pour quelles raisons le nouveau gouvernement libère des prisonniers ordinaires et quelques prisonniers politiques ? Zarganar :Seul (le Président) Thein Sein a la réponse. J'ai été libéré, mais je ne sais pas pourquoi.

Lors de votre détention, étiez-vous au courant des actions du nouveau gouvernement ? Zarganar : En prison, nous pouvions lire des journaux. J'ai appris quelques nouvelles par la presse.

Que pensez-vous du nouveau gouvernement ? Zarganar : Avant, cela me satisfaisait un petit peu. Mais compte tenu des conditions dans lesquelles se passe l'amnestie d'aujourd'hui, je ne suis pas satisfait. Comme vous le voyez, ils libèrent les prisonniers politiques peu à peu ; nous sommes comme des marins aux mains de pirates somaliens. Quelles sont les rançons qu'ils demandent ?

Qui sont les autres prisonniers d'opinion à la prison de Myitkyina ? Zarganar : Avec moi, il y avait Myo Aung Thant, qui a été libéré. Il a été détenu 14 years ans. Zin Min Tun a aussi été libéré. Il a été arrêté durant la 'Révolution de Safran' et détenu 4 ans. De nombreux prisonniers politiques sont encore à la prison (de Myitkyina). Il y a quatre moines: Thiha Thet Zin de (la ville de) Bogale; Zayyar Aung de (la ville de) Pegu; Myo Min Than de (la ville de) Bagan ; et Kyi Soe de (la ville de) Taungtha.

Qu'avez-vous à dire au sujet des prisonniers politiques qui sont toujours détenus ? Zarganar : si tous sont libérés, ce sera génial. Ce serait l'occasion de faire des choses ensemble et d'exprimer nos sentiments. J'attends ce moment. Nous allons travailler pour que tous soient libérés.

Quelles étaient vos conditions de détention, notamment en ce qui concerne les soins de santé et la nourriture ? Se sont-elles améliorées ? Zarganar : Oui, c'était vraiment différent (d'avant). Les conditions se sont améliorées. Le service de santé était correct. On pouvait voir le médecin. Je n'ai rien à critiquer là-dessus. C'est correct. J'ai été détenu quatre fois, et la dernière fois j'ai eu l'impression d'être dans un monastère.

Que pensez-vous de la troupe de danse traditionnelle Thee Lay Thee ? Vous en avez été l'un des membres, et certains sont revenus en Birmanie. Zarganar : Maintenant, à mes côtés, il y a deux Thees : Sein Thee et Zee Thee. Ceux qui sont à l'étranger sont Pan Thee, Kyel Thee and Mee Thee. Les gens verront que nous sommes à nouveau unis, et que nous faisons des spectacles. Avec mon retour, ça va aller. Je vais reprendre la tête de la troupe.

2011.10.12 Mizzima - Zarganar says political prisoners are like hostages

2011.10.12 Burmese version Bur ျမန္မာ Mizzima - Zarganar says political prisoners are like hostages