Le 22 mai, des prisonniers manifestant contre leurs conditions de détention ont entamé une grève de la faim. Le 24 mai plusieurs ont été placés à l'isolement dans de petites cellules destinées aux chiens militaires. Ils ont réintégrés leurs cellules habituelles le 26 mai. Des responsables ont, semble-t-il, engagé des pourparlers avec les manifestants le 27 mai et, lorsque les négociations ont tourné court, les prisonniers politiques qui ont décidé de poursuivre leur grève de la faim ont été remis dans les « cages à chiens ». Il s'agit de cellules d'environ trois mètres de long sur deux mètres de large, aveugles et insonorisées. Elles sont dépourvues d'installation sanitaire digne de ce nom, de lit et même de tapis.

Plusieurs prisonniers politiques du centre de détention de Kale (également dans la région de Sagaing), notamment le moine U Gambira, ont lancé une pétition demandant des améliorations des conditions d'incarcération. Celle-ci aurait été envoyée au président Thein Sein et en copie au ministre de l'Intérieur, au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, à l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et à une organisation non gouvernementale régionale spécialisée dans la défense des droits humains. La pétition précisait que tous les signataires entameraient une grève de la faim si leurs demandes n'étaient pas satisfaites avant le 31 mai.

2011.06.02 Amnesty International_UA_asa160032011fr.pdf