Couplée à la commémoration de la liberté de la presse, le 3 mai oblige, la remise des prix Albert-Londres s’est déroulée à la Maison des journalistes à Paris. À la tribune érigée dans la rue sont intervenus le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, Abdou Diouf, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, ainsi que Josette Alia, présidente du jury du prix Albert-Londres. Pour Danièle Ohayon, présidente de la Maison des journalistes et journaliste à Radio France, « cela faisait dix ans que le prix n’avait pas été remis à Paris mais à l’étranger, sur les traces d’Albert Londres. La décision de remettre le prix à Paris, qui plus est lors de la 20e Journée internationale de la liberté de la presse, est un honneur ». Et de poursuivre en rappelant que la remise de ce prix, en cette journée particulière, coïncide en outre avec le 8e anniversaire de la Maison des journalistes. « C’est une reconnaissance, pour les 182 réfugiés de 49 pays différents que nous avons hébergés depuis huit ans. »

Sous un grand kiosque vert portant le nom de « kiosque de la liberté », installé à l’entrée de la rue Cauchy, des présentateurs de journaux télévisés sont venus vendre des journaux. Carole Gessler a ouvert le kiosque à 11 h 15. Elle a été suivie par Laurence Ferrari, Harry Roselmack, Laurent Delahousse, Audrey Pulvar… Une opération montée en partenariat avec Presstalis (ex-NMPP) et le Syndicat de la presse quotidienne régionale. Une exposition de caricatures de presse, « Danger  ! Dessins (de presse) II » (la première mouture avait déjà été exposée l’année dernière), a été inaugurée. Ces dessins sont l’œuvre de cinq dessinateurs de presse réfugiés en France originaires d’Algérie, de Birmanie, de RDC et du Tchad.

L'Humanité 2010.05.04