Le rapport de Human Rights Watch de 102 pages intitulé « ‘Je veux aider mon peuple’ : Contrôle exercé par l’État sur la société civile en Birmanie après le cyclone Nargis » est basé sur 135 entretiens avec des rescapés du cyclone, des travailleurs humanitaires et d’autres témoins. Il décrit les tentatives du gouvernement pour bloquer l’aide durant les trois semaines ayant suivi le cyclone qui a frappé le delta de l’Irrawaddy en Birmanie le 2 mai 2008, et la réaction concertée de groupes de la société civile birmane souhaitant consistant apporter de l’aide.

Dans les mois qui ont suivi, le SPDC a arrêté des quantités de militants et de journalistes birmans qui avaient dénoncé publiquement la piètre réaction du gouvernement au cyclone Nargis. Plus de 20 personnes ayant participé aux secours après le cyclone demeurent en prison à ce jour, notamment le fameux comédien birman, Zargana, qui s’est vu infliger une peine de 35 ans d’emprisonnement

Human Rights Watch souligne qu’il y a toujours des difficultés de reconstruction dans le delta, notamment l’accès à l’eau et l’assainissement, le logement, les besoins de santé et les moyens de subsistance qui touchent particulièrement l’agriculture de la région et les communautés de pêche. Le SPDC ne parvient pas à soutenir correctement les efforts de reconstruction au profit de la population, ne contribuant qu’à des niveaux dérisoires d’assistance malgré les importantes sommes à sa disposition provenant des ventes lucratives de gaz naturel.

Human Rights Watch. Birmanie : après le cyclone la répression