La nuit, les rayons de lune se brisent d’un coup sec

Les étoiles sont étouffées.

Cette perverse et malheureuse chouette

pousse ses cris perçants de douleur

Le vieux train sur ses rails

se précipite vers sa destruction,

en rendant son dernier soupir

Et moi? J’envoie mes pensées par delà ces murs

D’un bout à l’autre de la journée, de l’aurore à la nuit

je rêve ce songe éveillé sans fin

je rêve ce voyage sans fin

à travers la nuit, me tourmentant

rongeant mon frein :

Celle que j’appelle ne vient pas,

celle que j’attends ne parait jamais

Ah, si seulement je pouvais cesser

de penser, de voir, d’entendre, de rêver…

Je ne sentirais plus rien.

Poème écrit par Zarganar, alors qu'il était détenu au début des années 90