Le travail des enfants, une pratique courante : Des entrepreneurs, des pêcheurs et des agriculteurs emploieraient des enfants d’entre 10 et 15 ans car ceux-ci coûtent nettement moins cher que la main-d’œuvre adulte – entre 300 et 1.000 kyats (0,25 – 0,85 dollars) par jour au lieu de 1500 à 3000 kyats (1,25 – 2,50) par jour dans le cas des adultes.

Aucun syndicat autorisé : La Birmanie se distingue par une absence totale d’organisations de travailleurs légalement enregistrées. Les organisations de travailleurs qui existent doivent opérer dans la clandestinité et leurs membres se voient constamment exposés à des menaces de répression et de représailles, y compris la détention, la torture et les poursuites pénales.

Le travail forcé plus répandu que jamais : 71 plaintes de travaux forcés auraient été déposées entre le 16 mai et le 28 octobre 2009, Les derniers dossiers à avoir été introduits incluent 17 cas de travaux forcés et 52 cas de recrutement de mineurs par l’armée du SPDC. Le SPDC aurait eu recours à des sanctions judiciaires qui ont inclus des poursuites pénales contre les plaignants et toutes autres personnes associées avec des plaintes. Les cas de représailles étaient tous liés à des plaintes pour recours au travail forcé par 328 exploitants agricoles dans la division de Magwe. Parmi eux figurent la condamnation de 12 plaignants par le SPDC à une peine de prison de jusqu’à quatre ans et neuf mois pour « entrée illégale » dans des terres dont ils étaient propriétaires, des aveux signés soutirés par la force aux plaignants, voire le refus de mettre en application un règlement prévoyant la restitution de leurs terres aux plaignants et l’incarcération de personnes qui leur ont prêté soutien. Les exactions commises par le SPDC à l’encontre de la minorité Rohingya dans l’Etat d’Arakan se sont, elles aussi, intensifiées avec la reprise, début octobre, des travaux d’édification de la barrière frontalière entre la Birmanie et le Bangladesh. Le 28 octobre, l’armée du SPDC aurait réquisitionné 200 Rohingya dans la partie nord de l’Etat de l’Arakan pour réaliser des travaux forcés journaliers dans le cadre de la construction du mur frontalier.

Confiscation de terres Le 10 décembre, Nyan Myint et Thura Aung, deux paysans de la localité d’Aunglan, dans la division de Magwe, ont été condamnés à sept ans de prison pour détournement et dommages à la propriété publique. En 2007, les deux paysans avaient déposé des plaintes à l’OIT concernant la confiscation de leurs terres agricoles par la junte militaire,

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