Des festivités – musique, théâtre, documentaires et débats – auront lieu pour célébrer la journée internationale contre les discriminations des homosexuels et des transgenres dans quatre villes du pays, dont Rangoun, selon Aung Myo Min, de l'Institut pour l'éducation sur les droits de l'Homme de Birmanie. « Dans le passé, un tel rassemblement pour ce type d'événements aurait été vu comme étant contre le gouvernement, quelque chose comme une manifestation », a-t-il ajouté. « Maintenant, la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) a plus de courage (...). Ils osent révéler leur orientation sexuelle ». Un mélange de politique totalitaire, de jugements religieux et de mœurs sociales conservatrices a maintenu les gays birmans dans le placard.
Pour Aung Myo Min, qui a appelé le gouvernement à abroger les lois criminalisant les relations homosexuelles, participer à un événement international comme la Gay Pride devrait donner confiance à la communauté gay birmane. Le secret entourant les relations homosexuelles ont rendu difficile la lutte contre l'épidémie de sida: dans certaines villes comme Rangoun ou Mandalay, 29 % des homosexuels sont séropositifs, selon un rapport du programme de l'ONU contre le sida de 2010.